Chimie

S. f. (Chimie) expression dont quelques chimistes se servent pour désigner une opération par laquelle des substances qui n'avaient ni la forme, ni les propriétés métalliques, prennent cette forme, et se montrent dans l'état qui est propre aux métaux. On sent aisément que ce terme appartient à la chimie transcendante, et indique une transmutation ou changement d'une substance dans une autre. Voyez TRANSMUTATION. Il est certain que la métallisation est un terme obscur et équivoque, qui a été souvent appliqué à des opérations où l'on a cru produire du métal, tandis qu'on n'avait fait simplement qu'opérer une réduction. Voyez REDUCTION. (-)
S. f. (Chimie) c'est ainsi qu'on nomme la partie de la Chimie qui s'occupe du traitement des métaux, et des moyens de les séparer des substances avec lesquelles ils sont mêlés et combinés dans le sein de la terre, afin de leur donner l'état de pureté qui leur est nécessaire pour pouvoir servir aux différents usages de la vie.

Si la nature nous présentait toujours les métaux parfaitement purs et dégagés de substances étrangères, au point d'avoir la ductilité et la malléabilité, rien ne serait plus aisé que la métallurgie ; cet art se bornerait à exposer les métaux à l'action du feu pour les faire fondre et pour leur faire prendre la forme que l'on jugerait à propos. Mais il n'en est point ainsi, il est très-rare de trouver des métaux purs dans le sein de la terre ; et lorsqu'on en trouve de cette espèce, ils sont ordinairement en particules deliées, et ils sont attachés à des terres ou à des pierres dont il faut les séparer avant que de pouvoir en former des masses d'une grandeur convenable aux usages auxquels on les destine.

SEL, (Chimie) sel propre et sel fusible de l'urine. voyez sous le mot SEL, voyez aussi l'article URINE.
S. m. (Chimie et Art) c'est ainsi qu'on nomme une préparation du plomb qui est d'un rouge très-vif, mais tirant toujours un peu sur le jaune. On l'appelle aussi vermillon : c'est une couleur très usitée dans la peinture.

Pour faire du minium, on n'aura qu'à prendre de la céruse, c'est-à-dire du plomb dissout par le vinaigre ; cette matière est d'une couleur blanche ; on mettra cette céruse dans un fourneau de réverbere, de manière que la flamme puisse rouler sur elle ; on donnera d'abord un feu modéré pendant quelque temps, ensuite on l'augmentera tout-d'un-coup lorsque la céruse sera changée en une poudre grise, on donnera un degré de feu qui soit prêt à faire fondre la chaud de plomb. Pendant cette opération, on remuera sans cesse la chaux de plomb, et lorsqu'elle sera devenue d'un beau rouge, on la retirera. Dans cette opération, c'est la flamme qui donne à la chaux de plomb cette belle couleur rouge, et la chaux augmente considérablement de poids.

ou SOLUBILITé, s. f. (Chimie) propriété générale par l'exercice de laquelle tous les corps chimiques contractent une union, une combinaison réelle, la mixtion chimique, voyez MIXTION ; c'est proprement la même chose qu'affinité, que rapport. Voyez RAPPORT, (Chimie).

Cette propriété est toujours relative, c'est-à-dire que la miscibilité ne réside dans aucun corps, dans aucune substance de la nature que relativement à quelques autres substances en particulier, et qu'il n'existe aucun corps connu ; que vraisemblablement il ne peut exister aucun corps qui soit miscible, capable de combinaison réelle avec tous les autres corps. Si un tel corps existait, il aurait une des qualités essentielles du dissolvant universel ou alkahest, qui ne parait être jusqu'à présent qu'une vaine prétention alchimique. Voyez à l'article MENSTRUE.