Chimie

(Chimie) voyez UNION, (Chimie)
S. f. (Histoire naturelle et Chimie) crusta, l'espèce d'écaille ou de coquille des crustacées. Voyez CRUSTACEE et SUBSTANCE ANIMALE. (b)

TAIE, s. f. (maladie de l'oeil) tache blanche qui se forme à la cornée transparente. Voyez ALBUGO et LEUCOMA, termes que l'usage a francisés.

v. act. (Chimie) c'est rectifier par le tartre. Voyez RECTIFIER et TARTRE. On dit de l'esprit-de-vin tartarisé.
S. m. (Chimie) On appelle tartre un des produits de la fermentation vineuse qui s'attache au parois des tonneaux dans lesquels s'exécute cette fermentation, sous la forme d'une croute saline.

Le nom de tartre a été donné par Paracelse ; ce mot est barbare ; le tartre était auparavant connu sous le nom de pierre de vin et de sel essentiel de vin.

On donne encore le nom de tartre à cette matière qui s'attache aux dents, et à cette croute que dépose l'urine dans les pots-de-chambre ; mais ce n'est pas de ces matières dont il est ici question : elles appartiennent l'une et l'autre à la classe des concrétions pierreuses qui se forment dans les animaux. Voyez PIERRE ou CALCUL HUMAIN.

S. f. (Docimasie) La torréfaction, ustulatio, en allemand rosten, consiste à séparer à l'aide du feu et de l'air, les matières volatiles des fixes, pour avoir celles-ci seulement. C'est ainsi que l'on dissipe le soufre et l'arsenic de la plupart des mines.

Le succès de la torréfaction est assez difficîle à obtenir, quand le corps que l'on y soumet entre en fonte presque au même degré de chaleur qui est nécessaire pour dissiper sa partie volatile. Ces sortes de circonstances obligent donc 1°. de triturer grossièrement le corps qu'on veut rotir, afin d'augmenter ses surfaces et d'occasionner une action plus multipliée de la part de l'air. 2°. de modérer le feu, crainte que la fusion n'ait lieu. 3°. de donner un libre accès à l'air, comme étant le véhicule des vapeurs. 4°. de répéter la trituration, au cas que le corps soumis au rotissage vienne à se grumeler. 5°. de l'étendre en une couche mince. Les corps réfractaires sont bien plus aisés à torréfier : on peut leur donner tout d'abord un grand feu, et l'on n'est pas tenu de les broyer si souvent, et de recommencer le grillage. Lorsque l'on a à torréfier un corps qui se fond au degré de feu qui dissipe sa partie volatile, on abrège beaucoup l'opération, en lui mêlant un corps réfractaire ; mais il faut se garder d'en employer un qui soit contre-indiqué, par l'altération qui en pourrait naître. Quoi qu'il en sait, on doit avoir l'attention d'empêcher que les parties volatiles n'enlèvent, en se dissipant, quelques portions des matières fixes ; cet inconvénient nait la plupart du temps, de ce qu'on a donné un feu trop fort dès le commencement de l'opération : on le prévient à la faveur d'un fixant, auquel on a quelquefois recours.