Médecine

S. m. (Médecine) en grec , en français pierre ou gravelle des paupières ; petite tumeur blanche, raboteuse, dure et calleuse, qui se forme à la partie extérieure ou intérieure des paupières ; l'humeur renfermée dans cette petite tumeur ressemble en consistance ou à de la pierre, ou à du tuf, d'où lui vient son nom tophus ; cependant elle ne diffère de la grêle des paupières, que parce qu'elle est unique, raboteuse, et plus dure ; mais elle veut être traitée de même, tant pour l'opération, que pour les remèdes ; ainsi voyez les mots ORGEOLET ou GRELE des paupières. (D.J.)
S. f. en Médecine, action par laquelle les humeurs superflues du corps sont poussées dehors par les pores de la peau. Voyez ÉVACUATION, PORE et PEAU.

Il y a dans la peau une infinité de ces pores de la transpiration, dont les plus considérables sont les orifices des conduits qui viennent des glandes miliaires. Voyez GLANDE et MILIAIRE.

Quand la transpiration est assez abondante pour être aperçue par les sens, comme dans la sueur, on l'appelle la sensible transpiration ; quand elle échappe aux sens, comme dans l'état ordinaire du corps, elle prend le nom d'insensible transpiration. Voyez SUEUR.

(Médecine) méthode de guérir les maladies imaginée et soigneusement recommandée par Paracelse ; elle consiste à faire passer une maladie d'un homme dans un autre, ou dans un animal, ou même dans une plante, de façon que le sujet qui l'a communiquée en est totalement délivré. On a tâché de constater par des faits cette prétention chimérique de Paracelse, indigne de ce grand homme ; les Allemands surtout extrêmement attachés aux remèdes singuliers, se sont appliqués à faire valoir cette méthode ; et pendant que les médecins des autres pays la laissaient ensevelie dans un oubli bien légitime, ils faisaient des expériences et des longs raisonnements, les uns pour la détruire, et les autres pour la confirmer. Georgius Francus rapporte plusieurs exemples de maladies qu'il assure guéries par la transplantation (ephemer. nat. curios. ann. iv. et Ve observ. 102.) Maxuel, médecin écossais, a fait un traité particulier où il s'en déclare le partisan ; Thomas Bartholin en parle dans une dissertation épistolaire, et prétend avoir une mumie essentielle tirée des astres dans qui les maladies se transplantent promptement. Herman Grube n'a rien oublié pour faire proscrire la transplantation comme inutîle ou superstitieuse ; Reiselius assure que cette méthode est principalement appropriée dans les hydropisies, et raconte avoir guéri par son moyen deux enfants d'hydrocele, qui avaient résisté à toutes sortes de remèdes, il se servit dans le premier cas d'un limaçon rouge, qu'on frotta à diverses reprises sur la partie affectée ; on l'attacha ensuite au haut de la tumeur pendant 24 heures, après quoi on le suspendit exposé à la fumée. Cette opération réitérée trois fois de même façon, l'hydrocele disparut ; dans le second cas, il fit avec le même succès la transplantation dans l'urine même du malade, qu'il mit ensuite, chargée de la maladie, dans une coquille d'œuf, aussi exposée à la fumée. Credat judaeus apella, non ego.

adj. (Médecine) vulnéraires, ou remèdes bons pour guérir les plaies. Voyez VULNERAIRE, AGGLUTINANT, GUERISON, CONSOLIDATION, etc.
S. m. (Médecine) est une convulsion du muscle temporal, qui fait grincer les dents. Voyez CONVULSION, etc.