S. f. (Architecture) l'art de connaitre le fer et de le travailler. La principale partie convient à l'art de bâtir ; la seconde forme un art particulier sur lequel nous renvoyons aux principes d'architecture, de sculpture, etc. de M. de Felibien ; et nous ajoutons seulement, qu'on peut à présent exécuter toutes sortes d'ouvrages de serrurerie pour l'ornement des églises, des palais, des jardins et des maisons ; on a, pour se modèler à cet égard, un grand ouvrage donné au public par Louis Fordrin, serrurier des bâtiments du roi : cet ouvrage, gravé en tailles-douces, en 1724, in-folio, forme d'Atlas, est intitulé nouveau livre de Serrurerie ; les tailles - douces, au nombre de cinquante, sont d'une grande beauté. (D.J.)
S. f. (Peinture) peindre à gouache ; la manière de peindre qu'on distingue par ce nom est une des plus anciennes de celles que nous connaissons, si ce n'est pas celle qu'on doit regarder comme ayant précédé toutes les autres. L'eau est sans-doute le moyen le plus facîle de donner à des matières colorées, mises en poudre, la fluidité nécessaire pour pouvoir les étendre sur des surfaces, et les y incorporer. Les premières couleurs ont été vraisemblablement des terres et des pierres broyées, qu'on a rendu liquides par le moyen de l'eau ; mais comme l'usage a fait voir que lorsque l'humidité de ces couleurs était totalement dissipée, elles n'étaient plus retenues, et qu'elles quittaient trop aisément les corps sur lesquels on les avait employées, on a cherché à leur donner plus de consistance par des mélanges de matières visqueuses ; alors les gommes que certains arbres fournissent abondamment, et qui par leur transparence ne peuvent altérer les nuances des couleurs, se sont offertes naturellement pour cet usage. Lire la suite...