Manège

adj. (Manège) poil de cheval tirant sur le rouge. Ce poil a plusieurs nuances, savoir, bai clair, bai doré, bai brun, bai châtain, bai cerise, bai miroité ou à miroir, lorsqu'on distingue des taches rondes semées par tout le corps, et d'un bai plus clair que le reste du corps. (V)
adj. (Manège) cheval baillet, est celui qui a le poil roux tirant sur le blanc. (V)
la oupe au pas ou au trot, se dit, en termes de Manège, du cheval dont la croupe dandine à ses allures ; c'est une marque de faiblesse de reins. (V)

BALANCER, se balancer dans l'air, se dit, en Fauconnerie, d'un oiseau qui reste toujours en une place en observant la proie.

BALANCER se dit aussi en Vénerie, d'une bête qui chassée des chiens courants, est lassée et vacille en fuyant : on dit, ce chevreuil balance.

Un levrier balance quand il ne tient pas la voie juste, ou qu'il Ve et vient à d'autres voies.

S. f. (Manège) c'est un saut qu'on fait faire à un cheval entre deux piliers, ou par le droit, avec justesse, soutenu de la main et aidé du gras des jambes, en sorte qu'ayant les quatre pieds en l'air, il ne montre que les fers de ceux de derrière, sans détacher la ruade et s'éparer. A la capriole, il rue ou noue l'aiguillette ; à la croupade, il retire les pieds de derrière sous lui, au lieu de montrer ses fers comme il fait en maniant à ballotade ; c'est ce qui fait leur différence. Quand un cheval est lassé d'aller à capriole, et que son grand feu est passé, il se met de lui-même à ballotades, puis à croupades à moins que le poinçon bien appuyé ne lui fasse nouer l'aiguillette et continuer l'air des caprioles. Faire la croix à ballotades, c'est faire ces sortes d'airs ou de sauts d'une haleine en-avant, en-arrière et sur les côtés, comme une figure de croix. La ballotade est un saut où le cheval semble vouloir ruer, mais ne le fait pourtant pas ; ce n'est qu'une demi-ruade faisant seulement voir les fers des jambes de derrière, comme s'il avait envie de ruer. (V)
S. f. (Manège) c'est la marque de poil blanc qui vient aux pieds de plusieurs chevaux, depuis le boulet jusqu'au sabot, devant et derrière. Ce mot vient de l'italien balzano. On appelle cheval balzan, celui qui a des balzanes à quelqu'un de ses pieds, ou à tous les quatre. On juge de la bonté et de la nature des chevaux, selon les pieds où les balzanes se rencontrent. Balzan s'applique à l'animal ; cheval balzan. Balzane, c'est la marque qui le distingue. Les termes de travat, transtravat, et chaussé trop haut, appartiennent aux balzanes. Voyez ces termes à leurs lettres. Quelques cavaliers sont assez superstitieux pour s'imaginer qu'il y a une fatalité sinistre attachée à la balzane du cheval arzel. (V)