Pharmacie

(Pharmacie) quelques auteurs ont donné ce nom à une espèce d'émulsion préparée avec la térébenthine et le jaune d'œuf. Blancard. Voyez EMULSION.
v. act. (Pharmacie) c'est réduire en poudre grossière, ou même en petits fragments, par le moyen du pilon ou du marteau, les matières assez dures et assez cassantes pour être divisées par ces instruments.

La concassation est une de ces opérations mécaniques, que nous appelons préparatoires. Celle-ci est employée dans l'art pour ouvrir certains corps, multiplier leurs surfaces, et les disposer ainsi à être plus facilement attaqués par différents dissolvants qu'on a dessein de leur appliquer, soit qu'on se propose de les dissoudre entièrement, soit qu'on en veuille tirer des teintures ou des extraits.

S. m. (Pharmacie) on entend par condit, en Pharmacie, la même chose que l'on entend en général par le mot de confiture.

Les Apothicaires confisaient autrefois un grand nombre de racines, d'écorces, de fruits, etc. qu'ils renfermaient sous la dénomination de condit, tant pour les usages de la Médecine, que pour les délices de la bouche.

Mais à présent à peine trouve-t-on deux ou trois condits dans les boutiques des Apothicaires ; ils ne gardent guère sous cette forme que la racine d'eringium, celle de satyrium, et celle de gingembre, qu'ils reçoivent toute confite des Indes. Voyez la manière de confire l'une ou l'autre des deux premières racines.

S. f. (Pharmacie) On a donné en Pharmacie le nom de confection à certaines compositions officinales qui sont du genre des électuaires, dont elles ne diffèrent ni par leur consistance, ni par le manuel de leur préparation. Voyez ELECTUAIRE.

On trouve dans les dispensaires un assez grand nombre d'électuaires décrits sous le nom de confection, qui presque tous sont stomachiques et cordiaux ; ce qui ferait croire que c'était principalement à ceux de cette espèce qu'on donnait originairement ce nom. Il s'en trouve cependant aussi, mais très-peu, qui sont narcotiques : il y en a même un qui est purgatif.

S. m. (Histoire ancienne et Pharmacie) en latin congius ; sorte de mesure des anciens, qu'on croit être la même que le chus ou le choa attique, qui contenait neuf livres d'huile, dix livres de vin, et treize livres et demie de miel, selon Galien. Castel, lexic.

Les Littérateurs ont distingué le conge romain du conge attique, et ils ne sont point d'accord sur la capacité respective de chacune de ces mesures. Rieger, introduct.