Mythologie

S. m. (Mythologie) nom d'une fausse divinité honorée autrefois en Angleterre, dont il est fait mention dans une inscription trouvée sur une vieille pierre dans la maison du sieur Th. Dikes, dans le comté de Cumberland, qui porte : Deo sancto Belatucadro Aurelius Diatova aram ex voto posuit. L. L. M. M. On trouve encore sur une autre pierre cette inscription au même Belatucadrus : Belatucadro Jul. Civilis Opt. Voyez S. L. M. et sur une troisième qui a échappé au recueil des inscriptions de Gruter, et que Cambden a communiquée. On lit dans cette dernière : Deo Belatucadro lib. votum fecit Jolus. Selden dans son ouvrage de Diis Syris, croit que ce Belatucadrus est le même que Belenus et Abellion, nom que les Payens donnaient au soleil qu'ils adoraient particulièrement. Gerard Jean Vossius est du même sentiment dans son livre de origine et progressu Idololatr. lib. II. c. 17. Voyez BELENUS. (G)
& ZEOMBUCH, (Mythologie) divinités des Vandales. C'étaient leur bon et leur mauvais génie : Belbuch était le dieu blanc, et Zeombuch le dieu noir : on leur rendait à l'un et à l'autre les honneurs divins. Le Manichéisme est un système dont on trouve des traces dans les siècles les plus reculés, et chez les nations les plus sauvages ; il a la même origine que la Métempsycose, les désordres apparents qui règnent dans l'ordre moral et dans l'ordre physique, que les uns ont attribués à un mauvais génie, et que ceux qui n'admettaient qu'un seul génie, ont regardés comme la preuve d'un état à venir, où les choses morales seraient dans une position renversée de celle qu'elles ont. Mais ces deux opinions ont leurs difficultés.

ou BELENUS, (Mythologie) nom que les Gaulois donnaient au soleil, qu'ils appelaient aussi Mithra. On croit que c'est le même que le baal de l'Ecriture, et le Belus des Assyriens. Elias Schedius persuadé que le nom de Belenus était mystérieux, jusque dans les lettres qui le composent, les a considérées selon leur valeur dans les nombres (à la manière des anciens Grecs, dont les caractères étaient, dit-on, en usage parmi les Druides), et a trouvé qu'elles faisaient trois cent soixante-cinq jours ? temps de la révolution du soleil autour de la terre.

S. m. (Mythologie) nom d'une idole des Sidoniens. S. Paul donne ce nom à Satan ou au démon. S. Jérôme dit que par les enfants de bélial, on doit entendre les enfants du démon, c'est-à-dire les mécans. C'est en ce sens que les deux fils d'Heli, Ophni et Phinées, sont appelés filii belial. Reg. c. IIe Ve 12. Parmi les imprécations que Semeï fait à David fuyant devant Absalon, il l'appelle homme de sang, homme de belial ; vir belial ; c'est-à-dire, cruel et méchant. II. Reg. c. XVIe vers. 7. Aquila explique ce mot par celui d'apostat : il renferme, selon d'autres, une espèce d'injure qui répond à nos mots François de fainéant et de vaurien. Gregorii lexic. sanct. (G)
(Mythologie) nom sous lequel les Gaulois adoraient Minerve, inventrice des Arts. Elle était représentée sans lance et sans guide, revêtue d'une tunique sans manches ; les pieds croisés, et la tête appuyée sur sa main droite, comme une femme qui médite. On aurait pu lui ôter encore son casque et son aigrette.