Histoire moderne

ou CAPOUDAN BACHA, s. m. (Histoire moderne) c'est en Turquie le grand amiral. Il possède la troisième charge de l'empire, et a sur mer autant de pouvoir que le grand-vizir en a sur terre. Ce commandant n'avait point autrefois le titre de capitan bacha ou d'Amiral ; il n'était que beg de Gallipoli. Soliman II. institua cette charge en faveur du fameux Barberousse, et y attacha une autorité absolue sur tous les officiers de la marine et de l'arsenal, que le capitan bacha peut punir, casser, et faire mourir dès qu'il est hors du détroit des Dardannelles. Il commande dans toutes les terres, les villes, châteaux et forteresses maritimes ; visite les places, les fortifications, les magasins ; ordonne des réparations, des munitions de guerre et de bouche ; change les milices, et tient conseil pour recevoir les plaintes des officiers.

S. m. (Histoire moderne) magistrats de ville à Toulouse, ou officiers municipaux, qui y exercent la même juridiction que les échevins à Paris, les jurats à Bordeaux, les consuls en Provence et en Languedoc. On ne choisit pour remplir ces places, que des bourgeois des plus honnêtes familles, et c'est un honneur que d'avoir passé par ces charges. (G)
S. m. (Histoire moderne) esclave ou personne prise sur l'ennemi, en particulier par un pirate ou corsaire. Voyez ESCLAVE, PIRATE, etc.

S. m. pl. (Histoire moderne) espèce de secte que les Bretons, entre lesquels elle s'était formée regardaient avec une extrême aversion, comme un reste de Juifs infecté de lepre. Les caqueux exerçaient tous le metier de cordier, et il leur était presque défendu de faire autre chose : la haine et le préjugé public les traitaient du reste à-peu-près comme les cagots. Voyez l'article CAGOT. La police civîle et ecclésiastique fit des efforts pour détruire la prévention des peuples, et rétablir dans les droits de la société des gens qui contribuaient à son avantage : mais ces efforts furent longtemps inutiles.
S. m. pl. (Histoire moderne) espèce de chevau-legers, dont le service en guerre était assez semblable à celui de nos houssards. Ils formaient des compagnies séparées, quelquefois des régiments ; les officiers généraux les employaient dans leur garde ; ils portaient une cuirasse échancrée à l'épaule pour tirer plus commodément, un gantelet à coude pour la main de la bride, un cabasset en tête, une longue épée avec la carabine à l'arçon.