Histoire moderne

S. m. (Histoire moderne) est un ministre public qui traite des intérêts d'un roi avec une république et un petit souverain ; ou d'une république et d'un petit souverain avec un roi. Ainsi le roi de France n'a que des résidents en Allemagne dans les cours des électeurs, et autres souverains qui ne sont pas têtes couronnées ; et en Italie, dans les républiques de Gènes et de Lucques, lesquels princes et républiques ont aussi des résidents en France.

Les résidents sont une sorte de ministres différents des ambassadeurs et des envoyés, en ce qu'ils sont d'une dignité et d'un caractère inférieur ; mais ils ont de commun avec eux qu'ils sont aussi sous la protection du droit des gens. Voyez AMBASSADEUR et ENVOYE.

TRIBUNAL DES, (Histoire moderne) c'est un tribunal composé de mandarins et de lettrés chinois, dont la destination est de veiller sur les affaires qui regardent la religion, et d'empêcher qu'il ne s'introduise dans le royaume de la Chine, les superstitions et innovations que l'on voudrait y prêcher. Ce tribunal est, dit-on, presqu'aussi ancien que la monarchie ; les mandarins qui le composent sont de la secte des lettrés, c'est-à-dire, ne suivent aucune des superstitions adoptées par des bonzes et par le vulgaire. Cependant on accuse quelques-uns de ces lettrés de se livrer en particulier à des pratiques superstitieuses, qu'ils désavouent et condamnent en public. On croit que c'est à ce tribunal que la Chine est redevable de la durée des principes de la religion des lettrés chinois, qui est exempte d'idolatrie, Ve qu'elle n'admet qu'un seul dieu, créateur et conservateur de l'univers. Voyez TYEN-TCHU.

S. f. (Histoire moderne) vêtement long et fort ample, que portent par-dessus tous les autres habits les gens de loi, ou jurisconsultes, les théologiens et les gradués d'Angleterre. La forme de ces robes n'est pas la même pour les ecclésiastiques et pour les laïques, cependant les uns et les autres s'appellent en général gens de robe.

Dans quelques universités, les Médecins portent la robe d'écarlate ; dans celle de Paris, le recteur a une robe violette avec le chaperon d'hermine ; les doyens des facultés, procureurs, questeurs des nations portent la robe rouge fourrée de vert. Les docteurs de la maison de Sorbonne portent toujours la robe d'étamine ou de voîle noir par-dessus la soutane dans leur maison, et les docteurs en Théologie la portent également aux assemblées, examents, thèses, et autres actes de faculté, de même que les professeurs et autres suppôts de la faculté des Arts, dans leurs classes et assemblées, soit de leur nation, soit de l'université. Ces robes sont faites comme celles des avocats, à l'exception des manches qui sont plus courtes, quelques-unes sont garnies de petits boutons, et d'autres simplement ouvertes par-devant avec un ruban noir sur les bords. Les robes des appariteurs ou bedeaux sont de la même forme et de la même couleur, et quelquefois toutes semblables à celles des avocats. Ceux des paroisses en portent ordinairement de mi-parties ou de deux couleurs.

(Histoire moderne) c'est ainsi que l'on nomme à Francfort sur le Mein, l'hôtel de ville ; il est fameux dans toute l'Allemagne, parce qu'on y conserve la bulle d'or de l'empereur Charles IV. qui est la loi fondamentale de l'empire germanique.
STATUES DE (Histoire moderne) dans plusieurs villes de Saxe et d'autres parties d'Allemagne, on voit dans les marchés publics, ces colomnes sur lesquelles on a sculpté une épée, ou bien ces colomnes sont surmontées de la statue d'un homme armé d'une épée, ce qui est un symbole de la haute justice. On a cru que ces monuments représentaient Roland, neveu de Charlemagne, si vanté surtout dans les romans ; mais c'est une erreur, et l'on pense que le nom qu'on leur donne, vient de l'ancien mot saxon rugen, dénoncer en justice, ou bien du mot ruhe, tranquillité, et land, pays ; comme si ces monuments étaient des symboles de la tranquillité que procure la justice.