Chimie

S. f. (Chimie) réduction du bois ou de toute autre matière combustible en cendres, par le moyen du feu. Voyez CENDRE, CALCINATION, etc. Quelques auteurs se servent du terme cinéfaction. (M)
ou CINABRE, s. m. (Histoire naturelle, Minéralogie et Chimie). On en distingue de deux espèces ; l'un est naturel, et se nomme cinnabaris nativa ; l'autre est artificiel, cinnabaris factitia.

Le cinnabre naturel est un minéral rouge, très-pesant, plus ou moins compact ; il n'affecte point de figure déterminée à l'extérieur ; cependant on le trouve quelquefois sous une forme sphérique ; intérieurement il est ou solide, ou grainelé, ou strié. Sa couleur est plus ou moins vive, à proportion de la quantité des parties terrestres ou hétérogènes avec lesquelles le cinnabre est mêlé ; c'est ce qui fait qu'il y en a d'un rouge très-vif, de pâle, d'un rouge mat comme la brique, et d'un brun pourpre ou rougeâtre comme la pierre hématite.

(Chimie) est le vaisseau où on met le fluide auquel on veut faire souffrir l'opération de la circulation. Voyez CIRCULATION. Il y a deux espèces de circulatoires, savoir le pélican et les jumeaux, qui sont deux vaisseaux qui n'ont chacun qu'une ouverture, par laquelle ils se communiquent. Des vaisseaux de rencontre sont circulatoires : des vaisseaux de rencontre sont par exemple deux matras, dans l'un desquels est la liqueur qu'on veut faire circuler, et l'autre matras est renversé, de façon que son bec entre dans celui d'em-bas, qui est posé dans le bain de sable. Voyez PELICAN. (M)
(Chimie) terme technique par lequel les Chimistes ont désigné diverses préparations ou produits.

Ce nom est plus particulièrement et plus communément donné au produit volatil des détonations du nitre avec différentes substances : c'est de ces dernières substances que tirent leur dénomination particulière les différents clyssus de ce genre. C'est ainsi qu'on dit, clyssus d'antimoine, clyssus de soufre, clyssus de tartre, &c.

Pour les préparer on prend une cornue tubulée de terre, que l'on place dans un fourneau convenable, et à laquelle on adapte un très-grand récipient, ou même une fîle de ballons exactement lutés, dans chacun desquels on a mis une petite quantité d'eau ou d'esprit-de-vin, et dont le dernier ou le plus éloigné de la cornue, doit avoir une petite ouverture : on fait rougir le fond de la cornue, et on projette ensuite le mélange par la tubulure, que l'on a soin de boucher exactement pendant la détonation.

S. f. (Physique et Chimie) Le mot de coagulation pris dans son sens le plus étendu, exprime tout changement arrivé à un liquide composé, par lequel ou la masse entière de ce liquide, ou seulement quelques-unes de ses parties sont converties en un corps plus ou moins dense.

Ce changement s'opère dans ces liquides par un grand nombre de causes différentes, qui constituent tout autant d'espèces de coagulations qui ont la plupart des noms particuliers, et qu'on ne désigne même presque jamais par le nom générique de coagulation, qui a été borné par l'usage à quelques espèces particulières.