Pharmacie

S. m. (Pharmacie) remède extérieur, qui ne diffère du liniment que par la consistance, et qui même en diffère à peine par cette qualité. Voyez LINIMENT.

On trouve dans toutes les Pharmacopées un si grand nombre d'onguents officinaux, que le médecin peut se dispenser dans tous les cas d'en prescrire de magistraux. Si l'indication ou le défaut d'onguents officinaux l'y obligeaient pourtant, il pourrait en faire composer facilement d'après cette unique notion de leur essence pharmaceutique ; savoir que pour former un onguent il suffit de mêler ou de faire fondre ensemble différentes matières huileuses, grasses, balsamiques, résineuses, d'une telle consistance ou avec une telle compensation de consistance, que le mélange étant froid ait à-peu-près la consistance du saindoux.

S. m. (Pharmacie) ce nom qui vient originairement sans doute de ce que le remède dont il s'agit contenait de l'opium, est donné aujourd'hui indistinctement à un électuaire magistral quelconque, soit qu'on y fasse entrer de l'opium qu'on ne prescrit que très-rarement sous cette forme, soit qu'on n'y en fasse point entrer. Le mot d'opiate dans sa signification reçue et vulgaire signifie donc la même chose que électuaire magistral, et même est le nom le plus usité, et presque le seul usité de l'électuaire magistral. Cela n'empêche pas qu'on ne trouve quelques électuaires officinaux qui portent le nom d'opiate, par exemple l'opiate de Salomon. Voyez l'article suivant.

S. m. (Pharmacie) emplâtre opodeltoch ; cet emplâtre est composé de quelques ingrédiens précieux, d'un baume naturel, d'un grand nombre de résines et de gomme-résine, de toutes les matières minérales regardées comme éminemment astringentes et dessicatives, telles que le safran de mars, les chaux de zinc, la litharge, le colcotar, etc. et enfin du suc de toutes les plantes qu'on a regardées comme éminemment détersives, vulnéraires, cicatrisantes, telles que l'aloès, le suc de grande consoude, de sanicle, de tabac, et même de feuilles de chêne, substance assurément fort peu succulente.

S. m. (Pharmacie) fameux antidote ou contre-poison, ainsi appelé parce qu'il fut inventé et débité par un opérateur qui était d'Orviete en Italie, qui en fit des expériences publiques sur lui-même, en prenant différentes doses de poison. Voyez ANTIDOTE et POISON.

S. m. (Pharmacie) est un mélange d'eau et de vinaigre. Ce mot est grec, , composé de , aigu, et de , mêler. La proportion ordinaire est d'une cuillerée de vinaigre sur 5 ou 6 d'eau.