Mythologie

(Mythologie) Rhadamanthus ; un des trois juges des enfers, frère de Minos, fils de Jupiter et d'Europe. Il s'acquit la réputation d'un prince d'une grande vertu. Après s'être établi dans quelqu'une des îles de l'Archipel sur les côtes d'Asie, il y gagna tous les cœurs par la sagesse de son gouvernement. Son équité et son amour pour la justice lui valurent l'honneur d'être un des juges des enfers, où on lui donna pour son partage les Asiatiques et les Afriquains. C'est lui, dit Virgile, qui préside au tartare, où il exerce un pouvoir formidable ; c'est lui qui informe des fautes, et qui les punit ; il force les coupables de révéler eux-mêmes les horreurs de leur vie, d'avouer les crimes dont ils ont vainement joui, et dont ils ont différé l'expiation jusqu'à l'heure du trépas :

S. f. (Mythologie) surnom de Némésis, à cause d'une statue qu'elle avait à Rhamnus, bourg d'Attique. Cette statue de dix coudées de haut, était d'une seule pierre, et d'une si grande beauté, qu'elle ne cédait point aux ouvrages de Phidias : elle avait été faite pour une Vénus ; mais le nom de l'artiste n'a point passé à la postérité. (D.J.)
S. f. (Mythologie) femme et sœur de Saturne, divinité célèbre du paganisme, sur l'origine de laquelle les poètes ne sont point d'accord ; il y a même des contradictions à son sujet dans les hymnes d'Orphée, car dans l'une il la fait mère du ciel, et dans l'autre le ciel est son père. On croit que Rhéa était dans son principe la reine d'Egypte Isis, qu'on a revêtue dans la suite de plusieurs noms en divers temps et en divers pays, en sorte qu'elle a été transformée en autant de divinités. Strabon fait mention de cette multiplication de noms donnés à la déesse : Et Berecynthes, et omnes Phryges, et qui Idam accolunt Troes, Rheam colunt, eique orgia celebrant. Vocatur ab eis mater deorum, et magna dea ; à locis autem Idaea, Dyndimene, Pessinuntia, Cybele. Mais quelque ancienne que fût Rhéa dans la Phrygie, elle l'était encore davantage en Egypte, où Diodore de Sicîle fait descendre d'elle et de Saturne Jupiter et Junon. La théologie phénicienne de Sanchoniathon qui était plus ancienne, établit que Saturne ayant épousé ses deux sœurs, Astarté et Rhéa, il eut sept filles de la première, et sept fils de la dernière. Voilà donc la source dont les Grecs ont tirés toute la fable de Rhéa ou de Cybele. D'un autre côté Tite-Live vous racontera fort-au-long la tradition du transport de la déesse Rhêa de Pessinunte à Rome. Depuis lors les Romains lui rendirent les mêmes honneurs qu'elle avait en Phrygie, et célebrèrent tous les ans une fête à sa gloire. (D.J.)
S. m. (Mythologie) Les anciens Gaulois honoraient ce fleuve comme une divinité. On dit que lorsqu'ils soupçonnaient la fidélité de leurs femmes, ils les obligeaient d'exposer sur le Rhin les enfants dont ils ne se croyaient pas les pères, et si l'enfant allait au fond de l'eau, la mère était censée adultère ; si au contraire il surnageait, le mari persuadé de la chasteté de son épouse, lui rendait sa confiance et son amour. L'empereur Julien de qui nous apprenons ce fait, ajoute que ce fleuve vengeait souvent par son discernement l'injure qu'on faisait à la pureté du lit conjugal. (D.J.)

ou RUBIGUS, s. m. (Mythologie) dieu de la campagne et de l'Agriculture chez les anciens Romains. C'était ce dieu qu'on invoquait pour le prier de garantir les blés de la nielle, en latin robigo ou rubigo, et c'est de-là qu'il avait pris son nom. On lui sacrifiait les entrailles d'un chien et celles d'une brebis, selon Ovide ; et selon Columelle, un petit chien nouvellement né. Numa Pompilius avait lui-même institué une fête et des sacrifices à ce dieu. Onuphrius Panvinius dit qu'il avait à Rome un temple et un bois dans la cinquième région de la ville. Il avait encore un autre temple sur la voie Nomentane, hors la porte Capene.