Mythologie

S. m. (Mythologie) nom du dieu que les Romains honoraient sous le nom de deus fidius, dieu de la foi, et qui était reconnu des Grecs pour Hercule, comme l'enseigne Varron. Castalion pense que ce n'était point un nom plus particulier d'Hercule, que des autres dieux. On a trouvé plusieurs inscriptions où on lit, Sanctus, sanctus, deus fidius ; on cite entr'autres une pierre qu'on voit à Tibur, sur laquelle ces paroles sont gravées, Sanco, sancto, deo fidio, sacrum.

Sancus est un mot sabin, le même que Sabus, père de Sabinus, qui donna son nom aux Sabins. Ces peuples le reconnaissaient pour dieu ; quand ils furent admis dans Rome, ils y transportèrent leur dieu Sancus, et les Romains lui bâtirent un temple auprès de celui de Quirinus. Outre ce nom, on l'appela Sangus, Sanctus, et Fidius. Tite - Live le nomme simplement Sancus, et le met au nombre des semones, c'est-à-dire, des demi-hommes. C'était ainsi que les Romains appelaient certains dieux, qu'ils ne croyaient pas dignes du ciel, mais qu'ils regardaient au-dessus des hommes ordinaires. C'est en ce sens qu'il faut entendre cet endroit de Tite-Live, bona Semoni Sanco censuerunt consecranda : Ovide dans ses fastes, fait mention de tous ces détails :

S. m. (Mythologie) fleuve de Phrygie, père de la belle Sangaride, qui fit oublier au jeune Attis les engagements qu'il avait avec Cybele, et fut cause de la mort de son amant. Pausanias fait Sangaride mère d'Attis, au lieu de son amante ; et rapporte un conte que l'on débitait à Pessinunte sur Sangaride. Cette nymphe ayant Ve le premier amendier que la terre eut produit, y cueillit des amandes, et les mit dans son sein. Aussi-tôt les amandes disparurent, et Sangaride se sentit grosse ; elle accoucha d'un fils que l'on exposa dans les bois, et qui fut nourri par une chèvre, il eut nom Attis. (D.J.)

(Mythologie) , fêtes que l'on célébrait tous les ans à Troezène en l'honneur de Diane Saronide, ainsi nommée de Saron, le troisième roi de Troezène, qui bâtit un temple à la déesse, et institua la fête en son honneur. Potter, Archaeolog. graec. t. I. p. 439. (D.J.)
S. m. (Mythologie) nom que les Romains donnaient à un de leurs dieux de l'Agriculture. C'était le premier que les Laboureurs invoquaient après que les blés étaient levés, parce qu'il présidait, selon eux, au travail de sarcler les champs ; c'est-à-dire d'en arracher les mauvaises herbes qui naissent avec le blé. (D.J.)
S. m. (Mythologie) les satyres étaient selon la fable des divinités champêtres, qu'elle représente comme de petits hommes fort velus, avec des cornes et des oreilles de chèvres ; la queue, les cuisses, et les jambes du même animal ; quelquefois ils n'ont que les pieds de chèvre. On fait naître les satyres de Mercure et de la nymphe Yphtimé, ou bien de Bacchus et de la nayade Nicée, qu'il avait enivrée, en changeant en vin l'eau d'une fontaine où elle buvait ordinairement. Le poète Nonnus dit qu'originairement les satyres avaient la forme toute humaine ; ils gardaient Bacchus, mais comme Bacchus malgré toutes ses gardes, se changeait tantôt en bouc, tantôt en fille, Junon irritée de ces changements, donna aux satyres des cornes et des pieds de chèvres.