Mythologie

S. m. (Mythologie) fleuve de l'Achaïe, qui a son embouchure près d'une fontaine appelée Argyres. Sélimnus, disait-on, fut autrefois un beau jeune berger qui plut tant à la nymphe Argyre, que tous les jours elle sortait de la mer pour le venir trouver. Cette passion ne dura pas longtemps ; il semblait à la nymphe que le berger devenait moins beau ; elle se dégouta de lui, et Sélimnus en fut si touché qu'il mourut de déplaisir. Vénus le métamorphosa en fleuve ; mais tout fleuve qu'il était, il aimait toujours Argyre ; la déesse ayant donc pitié de lui encore une fais, lui fit perdre entièrement le souvenir de la nymphe. " Aussi croit-on dans le pays, ajoute Pausanias, que les hommes et les femmes, pour oublier leurs amours, n'ont qu'à se baigner dans le Sélimnus : ce qui rendrait l'eau d'un prix inestimable, si l'on pouvait s'y fier ". (D.J.)
(Mythologie) Le lecteur sait la fable de Sémélé mère de Bacchus ; quelque galanterie de cette princesse, dont l'issue ne fut pas heureuse, en est peut-être l'origine. Pausanias dit que Cadmus s'étant aperçu de la grossesse de Sémélé, la fit enfermer dans un coffre ; qu'ensuite ce coffre abandonné à la merci des flots, fut porté chez les Brasiates en Laconie, et que ces peuples ayant trouvé Sémélé morte, lui firent de magnifiques funérailles. Le faux Orphée appelle Sémélé déesse et reine de tout le monde. Il ne parait pourtant pas que son culte ait été fort en vogue. On trouve dans une pierre gravée, rapportée par Béger, ces mots : les génies tremblent au nom de Sémélé, d'où on peut inférer que Sémélé avait reçu du maître des dieux, quelque autorité sur les génies ou divinités inférieures. Philostrate dit que quand Sémélé fut brulée à l'arrivée de Jupiter, son image monta jusqu'au ciel ; mais qu'elle était toute noircie par la fumée de la foudre. (D.J.)
S. m. (Mythologie) Voyez SEMONES.
(Mythologie) dii semones ; c'est ainsi qu'on appelait chez les Romains des dieux fort inférieurs aux dieux célestes ; c'étaient des dieux qui tenaient comme le milieu entre les dieux du ciel et les dieux de la terre. Ils faisaient leur séjour dans l'air, parce que n'ayant pas le mérite nécessaire pour être élus dieux du ciel, ils en avaient un peu trop aussi pour n'être que de simples dieux de la terre. On mettait au nombre des dieux semones, les Satyres, les Faunes, Pan, Janus, Priape, Vertumne, et beaucoup d'autres, et même Mercure.

S. m. (Grammaire et Mythologie) dieu qui présidait à tout ce qui avait le sentiment. On l'invoquait aux couches des femmes, afin qu'il donnât des sens bien disposés à l'enfant.