Mythologie

S. f. (Mythologie) ces monstres demi-femmes et demi-oiseaux, doivent leur naissance à la fable ; ce fut, dit-elle, trois filles du fleuve Achélous, et de la muse Calliope. On les nomma Parthénope, Leucosie, et Ligée ; et selon d'autres, Aglaophénie, Thelxiépie, et Pisinoé, noms qui roulent sur la douceur de leur voix et le charme de leurs paroles ; mais les grâces du chant, qui leur furent données en partage, les enorgueillirent jusqu'à oser défier les déesses du Parnasse ; il leur en couta leurs ailes qui leur furent arrachées en punition de leur témérité ; elles se retirèrent dans des îles désertes, et proche de la côte de Sicîle ou de Campanie ; de-là, elles attiraient sur leurs écueils les passagers, par l'harmonie de leur voix, et leur donnaient ensuite la mort. Désespérées de n'avoir pu surprendre dans leurs pieges Ulysse, ou Orphée, elles se précipitèrent dans la mer, et ne furent plus entendues depuis. On tient qu'une d'elles donna le nom de Parthénope à la ville qui prit ensuite celui de Naples, et qu'une autre laissa celui de Léucosie à une île de ces mers là.

(Mythologie) dans le temple de Delphes Apollon avait plusieurs statues, l'une desquelles était appelée Apollon sitalcas. Elle venait d'une amende à laquelle les Phocéens avaient été condamnés par les Amphictyons, pour avoir labouré un champ consacré au dieu. Cette statue était haute de 35 coudées. Pausanias qui fait ce récit, ne donne point l'étymologie du mot sitalcas. (D.J.)
(Mythologie) les nymphes sithnides étaient originaires du pays de Mégare ; l'une d'entre elles eut une fille dont Jupiter devint amoureux, et de ce commerce naquit Mégarus, fondateur de Mégare. Dans cette ville était un magnifique aquéduc, bâti par Théagène tyran de Mégare. Les habitants appelaient l'eau de cette fontaine, l'eau des nymphes sithnides. (D.J.)
(Mythologie) divinité des anciens Germains que l'on croit être leur Pomone. On la représentait toute nue, avec de longs cheveux qui lui descendaient par derrière jusqu'au milieu des jambes ; elle tenait d'une main une grappe de raisin, et de l'autre une grosse pomme. Voyez Grosser dans son hist. latine de la Lusace ; Schoedius, de diis Germanorum ; et dom Bernard Montfaucon, tome II. de son antiquité expliquée par figures. (D.J.)
ou SMINTHIé, adj. (Mythologie) est une épithète qu'on donne à Apollon, qui vient du grec , qui signifie un rat.

On donne deux origines à ce nom : on dit d'abord qu'il y avait dans la ville de Chrise en Misie un prêtre d'Apollon, appelé Crisis, contre lequel ce dieu étant irrité par la négligence avec laquelle il remplissait son ministère, envoya une grande quantité de rats pour ravager ses terres. Mais Crisis ayant apaisé ce dieu, Apollon vint lui-même à son secours, et détruisit tous les rats à coups de flèches : en mémoire de cet événement, Crisis bâtit un temple à son libérateur, sous le nom d'Apollon sminthien, et ce temple devint célèbre par un oracle.