Histoire ancienne

adj. f. (Histoire ancienne) surnom que les anciens Romains avaient donné à Junon et aux nones de Juillet, temps auquel ils célébraient une fête dont Plutarque et Macrobe racontent ainsi l'origine. Les peuples voisins de Rome crurent qu'il leur serait facîle de prendre ou de détruire cette ville épuisée, après l'invasion des Gaulois. ils s'assemblèrent, et mirent à leur tête Lucius, dictateur des Fidenates. Lucius fit annoncer aux Romains par un héraut, que le seul moyen qu'ils eussent de conserver les restes de leur ville, c'était de lui livrer leurs femmes et leurs filles. Les sénateurs ne savaient quel parti prendre, lorsqu'une esclave appelée Philotis, persuada à ses compagnes de se couvrir des habits de leurs maîtresses, et de passer dans le camp ennemi. Ce qui fut exécuté. Le général les distribua aux capitaines et aux soldats. Ces filles les invitèrent à prendre part à une fête solennelle qu'elles feignirent de célébrer entr'elles. Les hôtes séduits par cette innocente supercherie, s'abandonnèrent à la débauche : mais lorsqu'ils furent assoupis par le vin et par le sommeil, elles appelèrent les Romains par un signal qu'elles leur donnèrent du haut d'un figuier sauvage. Ceux-ci accoururent, et firent main-basse par-tout. La liberté fut accordée à ces généreuses esclaves, avec une somme d'argent pour se marier ; le jour de cette délivrance extraordinaire fut appelé Nones Caprotines ou du figuier ; et une fête instituée sous le même nom en l'honneur de Junon. Depuis ce temps, à pareil jour, les esclaves régalaient leurs maîtresses hors de la ville, sous des figuiers sauvages, luttaient entr'elles, et rappelaient par des exercices la mémoire de la défaite qu'elles avaient occasionnée par leur dévouement et leur industrie.
S. m. (Histoire ancienne) c'était chez les anciens Romains une bière ou cercueil, pour porter les morts en terre. De-là vient qu'on appelait les vieillards capulares senes, et les criminels condamnés à mort capulares rei, pour exprimer que les uns et les autres étaient sur le bord de leur fosse, et près de la bière ou du tombeau. (G)
(l'édit), Histoire anc. edictum Carbonianum ; était dans l'origine un decret du préteur Cn. Carbo, lequel fut dans la suite adopté par les empereurs ; qui portait que dans le cas où on disputait à un impubere sa qualité de fils et celle d'héritier tout ensemble, la question d'état devait être remise après sa puberté, et celle concernant l'hérédité devait être jugée sans délai ; et au cas qu'il y eut lieu, la succession adjugée provisoirement à l'impubere, sauf l'examen de la question d'état après la puberté.

S. f. (Histoire ancienne) femmes dont la profession était de pleurer les morts dans les cérémonies des funérailles payennes : on les faisait venir de Carie, d'où elles étaient appelées Carines.
ou CARMENTALIA, adj. pris subst. (Histoire ancienne) fête des anciens Romains qu'ils célebraient tous les ans le 11 de Janvier, en l'honneur de Carmenta ou Carmentis, prophétesse d'Arcadie, mère d'Evandre, avec lequel elle vint en Italie, soixante ans avant la guerre de Troie.

Cette solennité se répétait aussi le 15 de Janvier ; ce qui est marqué dans le vieux calendrier par carmentalia relata.

Cette fête fut établie au sujet d'une grande fécondité des dames romaines, après leur réconciliation avec leurs maris, avec qui elles s'étaient brouillées, parce qu'ils leur avaient défendu l'usage des chars par un édit du sénat.