Minéralogie

CRYSTAUX, ou CRYSTALLISATIONS. (Histoire naturelle, Minéralogie) Dans l'histoire naturelle on nomme crystal ou crystaux, toutes les substances minérales qui prennent d'elles-mêmes et sans le secours de l'art, une figure constante et déterminée : il y a donc autant de différentes espèces de crystaux, qu'il y a de substances qui affectent une figure régulière : un grand nombre de pierres calcaires, gypseuses, vitrifiables, réfractaires de métaux, de demi-métaux ; les pyrites, le soufre, etc. sont dans ce cas, et prennent une forme distinctive à laquelle il est aisé de les reconnaître.

(Histoire naturelle, Minéralogie) aluta montana, corium fossile. C'est une espèce d'amiante fort légère : les fibres ou filets qui composent cette pierre sont flexibles, et s'entrelacent de manière qu'ils forment comme des feuillets. M. Wallerius en distingue deux variétés ; la première est le cuir fossîle grossier ; la seconde est le cuir fossîle fin : ce dernier est composé de feuillets fort minces qui le font ressembler à du papier gris, ce qui fait qu'on le nomme aussi papier fossîle (papyrus montana). Voyez la minéralogie de Wallerius, tome I. pag. 266. et suiv. (-)

adamas, s. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) De toutes les matières dont les hommes sont convenus de faire la représentation du luxe et de l'opulence, le diamant est la plus précieuse : les métaux les plus purs, l'or et l'argent, ne sont que des corps bruts en comparaison du diamant. Il réunit les plus belles couleurs de l'hyacinthe, de la topase, de l'émeraude, du saphir, de l'amétiste, du rubis, etc. et il surpasse toutes ces pierres par son éclat. Non-seulement il est plus brillant que toute autre matière minérale, mais il est aussi plus dur. Sa dureté et sa pesanteur spécifique font son vrai caractère distinctif pour les Naturalistes. Sa dureté et sa transparence sont la cause du poli vif dont il est susceptible, et des reflets éclatants dont il frappe les yeux. Le diamant possède toutes ces qualités à un degré si éminent, que dans tous les siècles et chez toutes les nations policées, il a été regardé comme la plus belle des productions de la nature dans le règne minéral : aussi a-t-il toujours été le signe le plus en valeur dans le commerce, et l'ornement le plus riche dans la société.

ou DRUSES, s. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) Les ouvriers qui travaillent aux mines en Allemagne, entendent par-là des filons poreux, spongieux, dépourvus de parties métalliques, et qui ressemblent assez à des os cariés ou vermoulus, ou à des rayons de mouches à miel. La rencontre de ces druses déplait infiniment aux mineurs ; ils prétendent qu'elle leur annonce que le filon Ve devenir moins riche, joint à ce qu'ils s'attendent à trouver peu après un roc vif très-difficîle à percer. Il y a lieu de croire que ces druses sont occasionnés, ou par l'action du feu souterrain qui peut avoir volatilisé et dissipé les parties métalliques d'une portion du filon, ou par l'action de l'eau et des autres dissolvants du règne minéral, qui peuvent avoir dissous et entrainé les parties métalliques, en ne laissant que la pierre qui leur servait de matrice ou d'enveloppe. Voyez FILONS et EXHALAISONS MINERALES.

S. m. smiris (Histoire naturelle, Minéralogie) C'est une mine de fer d'une dureté extraordinaire : elle est pesante, ressemble à une pierre : sa couleur est ou grise, ou rougeâtre, ou noirâtre : la partie ferrugineuse y est en très-petite quantité, et tellement enveloppée, que l'aimant ne peut point l'attirer. L'émeril résiste à l'action du feu, et n'entre en fusion que très-difficilement ; il faut y joindre pour cela une grande quantité de fondant : c'est ce qui l'a fait placer au nombre des mines de fer réfractaires. On voit par-là que l'on ne trouverait point son compte à traiter l'émeril pour en tirer le fer. L'usage principal qu'on en fait, est de polir l'acier, le fer, le verre, et les pierres les plus dures ; mais pour l'employer ainsi il faut commencer par le réduire en une poudre extrêmement fine, ensuite de quoi on le délaye dans l'eau, ou dans de l'huîle pour certains cas. (-)