Minéralogie

(Histoire naturelle, Minéralogie) en latin fluores, pseudo-gemmae, etc. Plusieurs naturalistes se servent de ce nom pour désigner des crystallisations ou pierres colorées ou transparentes, qui sont ou prismatiques, ou cubiques, ou pyramidales, etc. qui par-là ressemblent parfaitement à de vraies pierres précieuses, dont elles ne diffèrent réellement que parce qu'elles n'ont point la même dureté. Il y a des fluors de différentes couleurs : en effet on en trouve de rouges, que l'on nomme faux-rubis, pseudo-rubinus ; de violets, qu'on nomme fausses-améthystes, pseudo-amethystus ; de jaunes, pseudo-topasius ; de verts, pseudo-smaragdus ; de bleus, pseudo-saphirus, etc. Wallerius, dans sa minéralogie, regarde les fluors comme des variétés du crystal de roche ; cependant il parait que d'autres naturalistes ont étendu la même dénomination à des crystaux ou à des pierres colorées qui sont ou calcaires ou gypseuses, et qui par conséquent ne sont pas de la même nature que le crystal de roche. Il y a lieu de croire que c'est aux métaux mis en dissolution, et atténués par les exhalaisons minerales qui règnent dans le sein de la terre, que les fluors sont redevables de leurs couleurs. Ce qui confirme ce sentiment, c'est que c'est ordinairement dans le voisinage des filons métalliques qu'on les rencontre en plus grande quantité.

sub. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) On appelle fossiles en général toutes les substances qui se tirent du sein de la terre. Souvent on se sert indistinctement du nom de fossiles et de celui de minéraux, pour désigner les mêmes substances. C'est ainsi que l'usage veut que l'on dise le règne minéral, et non pas le règne fossile. Cette dernière façon de parler serait pourtant plus exacte, attendu que la signification du mot fossîle est plus étendue, et comprend des substances dont les minéraux ne font qu'une classe. Voyez l'article MINERAUX.

S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) nom générique donné par plusieurs auteurs à la mine-de-plomb, et surtout à celle qui est composée de grands cubes, galena tessulata. On ne sait pas trop l'origine du mot galena ; les Allemands expriment la même chose par glantz, qui signifie éclat. Galena sterilis, est le crayon ou la mine-de-plomb. Voyez l'article BLEY-GLANTZ. Voyez aussi PLOMB.

S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) on donne ce nom à une pierre, ou brune, ou jaune, ou de couleur de fer, qui est ordinairement arrondie, mais irrégulièrement, creuse par-dedans, assez pesante, et contenant de la terre ou du sable, que l'on entend remuer lorsqu'on la secoue. Wallerius regarde avec raison le géode comme une espèce d'aetite, ou de pierre d'aigle, avec qui il a beaucoup de rapport ; il est comme elle formé de plusieurs couches ou croutes de terre ferrugineuse, qui se sont arrangées les unes sur les autres, et se sont durcies. Ces croutes ou enveloppes sont quelquefois sillonnées ; d'autres sont luisantes et lisses ; d'autres sont gersées et remplies de petites crevasses. La géode ne diffère de la pierre d'aigle, que parce que le noyau que cette dernière contient est de pierre ; au lieu que le géode contient de la terre. Cette terre est ordinairement de l'ochre mêlée de sable ; et M. Hill prétend qu'elle n'est jamais de la même nature que la couche de terre dans laquelle les géodes se trouvent : d'où il conclut que ces pierres ont dû être formées dans d'autres endroits que ceux où on les rencontre actuellement. Cela peut être vrai pour les géodes d'Angleterre ; mais il s'en trouve en Normandie dans de l'ochre, où tout prouve qu'ils ont été formés.

S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) c'est ainsi que les minéralogistes allemands nomment la pierre talqueuse et luisante, que l'on désigne communément par le nom de mica. Voyez MICA.