Minéralogie

S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) en espagnol pepitas ; ce sont des masses d'or vierge, que l'on trouve dans quelques mines du Chily, du Potosi et du Pérou, mais particulièrement dans les lavaderos ou dans certaines couches de terre de ce premier royaume. Il est assez ordinaire de voir des pepites de 4, de 6, de 8 et de 10 marcs ; les plus grosses dont les Espagnols conservent la mémoire, sont les deux qui furent trouvées dans un lavadero de la province de Guiane près de Lima, l'une était de 64 marcs, l'autre de 45. Cette dernière avait cela de singulier, qu'on y trouvait de l'or de trois titres différents ; il y en avait de 11, de 18 et de 21 carats. Voyez OR.
S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) c'est une espèce de terre composée de particules en petites écailles, elle est séche au toucher, et d'une couleur qui tire sur le gris. On la trouve en Auvergne dans le voisinage de S. Flour ; elle est attachée aux rochers. On s'en sert dans la teinture, et l'on prétend que c'est une espèce de lichen ou de mousse qui se forme à la surface des rochers de même que l'oreille. C'est vraisemblablement la chaleur du soleil qui en desséchant cette substance lui donne la consistance d'une terre.
S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) c'est une opération de la nature, par laquelle un corps du règne végétal, ou du règne animal, est converti en pierre, en conservant toujours la forme qu'il avait auparavant.

Toutes les pierres ne sont formées que par la réunion de molécules terreuses qui ont été ou dissoutes ou détrempées dans de l'eau, voyez l'article PIERRES. C'est donc aux eaux seules que l'on doit attribuer la pétrification ; ainsi il s'agit d'examiner de quelle manière cette opération se fait. Nous prendrons pour exemple le bois, et nous allons considérer comment cette substance, dont le tissu est lâche en comparaison de celui des pierres, peut devenir un corps dur, pesant et compacte, sans rien perdre de sa forme.

(Histoire naturelle, Minéralogie) nom générique donné par les Naturalistes à toutes les pierres qui ont la figure, ou qui portent l'empreinte de quelque corps du règne végétal. Les auteurs ont donné des noms différents aux pierres, suivant les parties des végétaux qui étaient pétrifiés, ou dont elles portaient les empreintes ; c'est ainsi que l'on a nommé carpolites les empreintes des fruits, ou les fruits pétrifiés ; lythoxyla, les bois pétrifiés ; risolithes, les racines pétrifiées ; les pierres chargées d'empreintes de végétaux ont été nommées typolites ou phytotypolites ; enfin les pierres sur lesquelles on voyait des empreintes de feuilles ont été nommées lithobiblia. Voyez ces différents articles et voyez PETRIFICATION. (-)

S. f. pl. (Histoire naturelle, Minéralogie) lapides. Ce sont des corps solides et durs, non ductiles, formés par des particules terreuses, qui, en se rapprochant les unes des autres, ont pris différents degrés de liaison. Ces corps varient à l'infini pour la consistance, la couleur, la forme et les autres propriétés.

Il y a des pierres si dures, que l'acier le mieux trempé n'a point de prise sur elles : d'autres au contraire ont si peu de liaison, que l'on peut aisément les écraser entre les doigts. Quelques pierres ont la transparence de l'eau la plus limpide, tandis que d'autres sont opaques d'un tissu grossier, et sans nulle transparence. Rien de plus varié que la figure des pierres ; on en voit qui affectent constamment une figure régulière et déterminée, tandis que d'autres se montrent dans l'état de masses informes et sans nulle régularité. Il n'y en a qui ne sont qu'un amas de feuillets ou de lames appliquées les unes sur les autres ; d'autres sont composés d'un assemblage de filets semblables à des aiguilles ; quelques-unes en se brisant se partagent toujours, soit en cubes, soit en trapézoïdes, soit en pyramides, soit en feuillets, soit en stries ou en aiguilles, etc. d'autres se cassent en éclats et en fragments informes et irréguliers. Quelques pierres ont les couleurs les plus vives et les plus variées ; plusieurs de ces couleurs se trouvent souvent réunies dans une même pierre ; d'autres n'ont point de couleurs, ou elles en ont de très-grossières. Quelques pierres se trouvent en masses détachées ; d'autres forment des bancs ou des couches immenses qui occupent des terrains très-considérables ; d'autres forment des blocs énormes et des montagnes entières.