Mythologie

S. f. (Mythologie) une des trois nymphes qui élevèrent Jupiter sur le mont Lycée en Arcadie. (D.J.)
S. f. (Mythologie) nymphe marine, fille de l'Océan et de Téthys, selon Hésiode ; elle se nommait ainsi à cause de sa vitesse. (D.J.)
S. f. (Mythologie) nymphe marine fille de Phorcys roi puissant de la mer, et de plus dieu marin, selon Homère, Odyssée, l. I. Ve 71. Elle eut de Neptune le cyclope Poliphème, si célèbre par l'Odyssée, et par la pièce d'Euripide, intitulée le Cyclope. (D.J.)
S. m. (Mythologie) divinité adorée par les anciens peuples du nord. Il était l'ainé des fils d'Odin ; il régnait sur les airs, lançait la foudre, excitait et apaisait les tempêtes ; faisait du bien aux hommes, et les protégeait contre les attaques des géants et des mauvais génies. On le regardait même comme le défenseur et le vengeur des dieux. On représentait Thor à la gauche d'Odin son père ; il avait une couronne sur la tête, un sceptre dans une main, et une massue dans l'autre. Quelquefois on le peignait sur un char trainé par deux boucs de bois, avec un frein d'argent, et la tête couronnée d'étoiles. On croit que Thor était la même chose que le Mithras des Perses ou que le Soleil. Les peuples du nord célébraient en son honneur une grande fête, nommée juul ; elle se célébrait au solstice d'hiver ; on y faisait des sacrifices pour obtenir une année abondante. On se livrait d'ailleurs à la joie ; on faisait des festins et des danses ; et M. Mallet croit que c'est cette fête qui a donné lieu aux réjouissances que les peuples du nord font encore aujourd'hui, à l'occasion des fêtes de Noë. Par les fonctions que la mythologie celtique attribuait au dieu Thor, César l'a confondu avec le Jupiter des Grecs et des Romains. Lucain lui donne le nom de Taranis, mot qui signifie encore aujourd'hui tonnerre, chez les habitants de la principauté de Galles en Angleterre. Le même jour de la semaine qui était consacré à Jupiter chez les Romains, c'est-à-dire le jeudi, était consacré à Thor chez les peuples du nord, et il s'appelle encore aujourd'hui Thors dag, le jour de Thor ; d'où est venu le thur's day des Anglais, qui signifie le jeudi. Voyez l'introduction à l'hist. de Danemarck. (-)
(Mythologie) mot formé du grec , courir avec impétuosité ; c'était des surnoms qu'on donnait aux bacchantes, parce que dans les fêtes et les sacrifices de Bacchus, elles s'agitaient comme des furieuses, et couraient comme des folles. Les thyiades étaient quelquefois saisies d'enthousiasme ou vrai ou simulé, qui les poussait même jusqu'à la fureur ; ce qui pourtant ne diminuait en rien le respect du peuple à leur égard. En voici deux preuves historiques.

Plutarque me fournira la première. Après, dit-il, que les tyrants des Phocéens eurent pris Delphes, dans la guerre sacrée, les prêtresses de Bacchus, qu'on nomme thyiades, furent saisies d'une espèce de fureur bacchique, et errant pendant la nuit, elles se trouvèrent sans le savoir à Amphisse ; là fatiguées de l'agitation que leur avait causé cet enthousiasme, elles se couchèrent et s'endormirent dans la place publique. Alors les femmes de cette ville confédérée des Phocéens, craignant que les soldats des tyrants ne fissent quelque insulte à ces thyiades consacrées à Bacchus, coururent au marché, se rangèrent en cercle autour d'elles, afin que personne ne put en approcher, gardant en même temps un profond silence pour ne point troubler leur sommeil. Quand les thyiades furent éveillées, et revenues de leur phrénésie, les Amphissiennes leur donnèrent à manger, les traitèrent avec honneur, et obtinrent permission de leurs maris de les reconduire jusqu'en lieu de sûreté. Seconde preuve.