Minéralogie

S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) pyrites, marcassita ; c'est le nom qu'on donne à une substance minérale essentiellement composée de fer, de soufre, mais dans laquelle il entre quelquefois accidentellement du cuivre et de l'arsenic.

Les pyrites varient pour la figure extérieure et pour l'arrangement de leurs parties. En général on peut les diviser en sphériques et en anguleuses. Les pyrites sphériques sont ou rondes ou ovales ou mamellonnées ; en les cassant on voit qu'elles sont composées de stries ou de parties semblables à des aiguilles, qui vont du centre à la circonférence. Les pyrites anguleuses sont celles qui au lieu d'être arrondies sont d'une figure composée d'angles comme les pierres crystallisées ; ces sortes de pyrites se nomment communément marcassites ; elles ne diffèrent point de la pyrite pour la composition intérieure, ce n'est que par la figure anguleuse qui est purement accidentelle. On a dit à l'article marcassite les différentes figures que prend cette espèce de pyrite, il serait inutîle de le répéter ici. Voyez MARCASSITE.

S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) mot allemand employé par les minéralogistes, et adopté par les naturalistes français. C'est une pierre dure, de la nature du caillou, qui fait feu, lorsqu'on la frappe avec de l'acier, souvent remplie de gersures et de crevasses, variée pour la pesanteur ; elle se brise en morceaux d'une figure irrégulière et indéterminée.

Wallerius compte neuf différentes espèces de quartz. 1°. Le quartz sec, fragîle et opaque, qui est communément blanc. 2°. Le quartz solide et gras au toucher, qui est un peu bleuâtre. 3°. Le quartz transparent, qui ressemble beaucoup à du crystal de roche, ou à du verre ; il est de différentes couleurs. 4°. Le quartz laiteux et opaque. 5°. Le quartz solide, opaque et coloré. 6°. Le quartz par petits grains collés les uns aux autres. 7°. Le quartz spongieux qui est comme s'il avait été rongé des vers. 8°. Le quartz crystallisé. 9°. Le quartz en grenat qui est en masses de la grosseur du poing.

v. n. (Minéralogie) dans le langage des ouvriers qui travaillent aux mines, c'est le travail d'un manœuvre qui détache les seaux ou les paniers dans lesquels on a monté le minerai au haut des bures ou puits, pour placer la charge sur un traineau afin de la transporter au magasin.
S. m. (Minéralogie) espèce de minéral noir que l'on tire des mines du Chily et du Pérou. Son nom lui vient de ce qu'en le mouillant et le frottant contre du fer, il rougit. Ce minéral est très-riche, et l'argent qu'on en tire est le meilleur de toutes les mines de Lipes, du Potosi et des autres provinces de l'Amérique. Voyez ARGENT. Il parait par la propriété de rougir le fer, qu'on attribue à cette mine, qu'elle contient du vitriol cuivreux dont le métal est précipité par le fer. Il ne faut point confondre cette mine avec la mine d'argent rouge, qui est une mine d'argent en crystaux rouges, semblables à des grenats ou à des rubis.
S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) nom donné par les peuples orientaux à cette substance que les Grecs ont nommé sory. Voyez SORY.

Le rusma est une sorte de vitriol qu'on trouve dans les mines de ce métal, et dont on se sert pour dépilatoire, en le mêlant avec de la chaux. M. Boyle rapporte qu'après avoir pulvérisé du rusma et de la pierre de chaux vive, en parties égales, il les laissa fondre pendant peu de temps dans l'eau, où ils formèrent une pâte fort douce, qu'il appliqua sur une partie du corps couverte de poil ; au bout d'environ trois minutes, il frotta cette partie d'un linge mouillé, et trouva le poil enlevé jusque dans les racines, sans que cette partie en ait souffert le moindre inconvénient. Le dépilatoire des européens se fait communément avec de la chaux et de l'orpiment.