Minéralogie

S. m. (Minéralogie) espèce de minéral ; c'est peut-être le cinnabre si rare de Dioscoride. Le meilleur vient de la ville de Chienteou, dans la province de Houguang : on le trouve dans les mines ; il est plein de mercure. On assure même que d'une livre de tchucha, on pourrait tirer un quart de livre de mercure ; mais le tchucha est trop cher pour faire cet essai : les grosses pièces sont de grand prix ; lorsqu'on le garde, il ne perd rien de sa vivacité et de sa couleur. Il a son rang parmi les remèdes internes : pour cela on le réduit en une poudre fine ; et dans la lotion, on ne recueille que ce que l'eau agitée élève et soutient. C'est alors un cordial chinois pour rétablir les esprits épuisés ; mais je crois qu'il ne produit guère cet effet. (D.J.)
(Histoire naturelle, Minéralogie) nom que les Mexicains donnent à une espèce de jaspe d'une couleur obscure : ils sont persuadés qu'en appliquant cette pierre sur le nombril, elle dissipe les coliques les plus douloureuses.
S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) les Suédais désignent sous ce nom une pierre composée d'un jaspe ferrugineux, tendre, et d'une argille durcie. Cette pierre forme quelquefois des montagnes entières ; mais le plus communément elle forme des veines enveloppées de roche d'une autre espèce. Le grain de cette pierre est plus ou moins fin ; quelquefois on y remarque des particules semblables à du spath calcaire, mais qui ne font point effervescence avec les acides.

S. m. ou TERRE DE TRIPOLI, (Histoire naturelle, Minéralogie) en latin Tripela, terra Tripolitana. C'est ainsi qu'on nomme une terre argilleuse et ferrugineuse qui est rude au toucher, comme du sable, qui devient plus dure et plus compacte dans le feu, ce qui caractérise les argilles, et qui est ou grise, ou blanche, ou jaunâtre.

Le nom qu'on donne à cette terre, vient de ce qu'autrefois on en tirait beaucoup des environs de la ville de Tripoli en Barbarie ; mais aujourd'hui on en trouve dans toutes les parties de l'Europe qui ne le cede en rien à celle de Barbarie.

S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) nom donné par les Chinois à une substance minérale d'un bleu foncé, assez semblable à du vitriol bleu, qui se trouve dans quelques mines de plomb, et que l'on croit contenir quelques portions de ce métal. Les Chinois s'en servent pour peindre en bleu leur porcelaine, et ils l'emploient comme un fondant, qui fait pénétrer les autres couleurs dans la pâte de la porcelaine. Cette substance se trouve, dit-on, aux environs de Canton et de Pékin. Les peintres en émail se servent aussi de cette matière dans leurs émaux, et l'on en applique sur de l'argent, mais elle s'en détache aisément. Quand on en met sur la porcelaine, il faut qu'elle soit ensuite remise au feu pour recuire.